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L HISTOIRE de SAINT-JEANNET

 

Saint-Jeannet il y a 100 ans...
Exposition photographique du 18 septembre au 19 novembre 1999

Le village de Saint Jeannet, village perché et société rurale

Saint Jeannet a toute l'apparence de ces villages perchés, qui sont si nombreux en Provence et dans le Comté de Nice. Comme beaucoup d'entre eux, il a été construit à l'adret, c'est à dire face au sud et abrité des vents du nord par une falaise montagneuse. Ce faisant, il recueille largement le soleil. Pourtant, il n'échappe pas ici à l'action des vents pluvieux soufflant de l'est.

Serrées les unes contre les autres, les maisons prenaient moins de place et se protégeaient aussi du soleil. Mais surtout, ce mode d'habitation correspondait à une structure foncière et sociale bien caractérisée. Une population unie et homogène de petits propriétaires, de journaliers et d'artisans y vivaient exclusivement de l'agriculture. Pour subsister sur un terroir assez pauvre, ils utilisaient nombre d'installations communes fixées dans le bourg. Ils s'assistaient à l'occasion.

On est ici en Provence. La vie collective était une tradition à laquelle on ne renonçait pas facilement. L'habitat groupé facilitait les contacts et permettait de s'entraider. Il était à la base de toutes les pratiques communautaires, non seulement de travail, mais aussi d'administration et de loisirs. C'est ainsi que les Saint-Jeannois ont toujours aimé à se retrouver le soir, sur la place de l'église, pour y discuter des événement du jour, du temps qu'il fait, de la récolte, et de tout ce qui constitue la trame d'une existence villageoise.

Les cartes postales, éditées avant la guerre de 1914, ne sont pas en couleur. Elles nous révèlent cependant un village encore très homogène et particulièrement harmonieux.

Saint Jeannet au début du XXe siècle

Les Saint Jeannois habitaient un village séduisant dont l'aspect général était dès lors assez proche de celui que nous admirons aujourd'hui. Le voyageur arrivant à Saint Jeannet par le chemin de fer parcourait une campagne joliment accidentée et riante qui faisait penser à un grand paysage classique de Nicolas Poussin. [Il semble bien que Nicolas Poussin, qui avait voyagé dans la région, ait utilisé un croquis du Baou pour figurer dans une toile réalisée vers 1645 et représentant les bergers d'Arcadie.] Surplombé par la silhouette simple mais caractéristique d'une belle église, le village paraissait indissociable de son baou déjà connu et réputé.

En pénétrant dans le bourg, on voyait devant chaque maison de superbes treilles. Elles fournissaient le célèbre Saint Jeannet tardif, ou raisin de Michel, dont les grosses grappes couleur blanc-verdâtre mûrissaient lentement jusqu'à Noël. Leur culture sur échalas couvrait 36 hectares du terroir. La réputation acquise au titre de raisin de table, à la saveur franche et fraîche, avait assuré pendant une trentaine d'années des ventes intéressantes sur les marchés du littoral et même à l'étranger.

Il en était de même pour le raisin de vendange qui était cultivé en cordon et en espalier, sur une superficie de 48 hectares. Il donnait un vin généreux dont le prix se maintenait assez cher, compte tenu de sa supériorité reconnue. Sa vente subissait cependant les contrecoups de la grande crise viticole du Midi.

Les 10 000 pieds d'orangers, et les 16 000 pieds d'oliviers cultivés en terrasse, contribuaient aussi à donner son caractère, et une partie de son odeur, à la campagne Saint-jeannoise. Ils fournissaient surtout 65 000 kilos de fleurs d'oranger aux usines de Grasse et de Vallauris, tandis que trois moulins à huile traitaient 500 tonnes d'olives. Mais cette dernière activité n'était plus considérée comme rentable. Beaucoup d'oliviers centenaires tombaient sous la hache pour faire place au vignoble. Heureusement, ceux qui étaient épargnés restaient encore très nombreux. Sous leur feuillage argenté, ils abritaient du froid et du soleil des plantations de violettes de Parme. Quatre tonnes en était vendues sous forme de bouquets. On produisait aussi des giroflées, des narcisses et un peu de roses. Quant à la parfumerie, elle absorbait encore douze tonnes de lavande et une tonne et demie de fleurs de violettes.

En dehors de ces productions destinées essentiellement à la vente, les agriculteurs réservaient une grande partie de leurs terres labourables à des productions purement vivrières : pommes de terre, fèves, pois chiches, légumes, arbres fruitiers. Le froment et l'avoine, nécessaires à l'alimentation des hommes et des bêtes, étaient soigneusement semés et récoltés sur une soixantaine d'hectares.

Six cents autres hectares, dont beaucoup étaient incultes, servaient de pâturage. Ils permettaient de nourrir, une partie de l'année, un troupeau de bêtes de somme, beaucoup plus important et diversifié qu'aux époques précédentes.

Cette vie encore étriquée sur une terre difficile, mais de beaux paysages et sous un ciel agréable, se reflétait dans le caractère des Saint-Jeannois. Robustes physiquement, assez grands, très actifs, ils étaient aussi réputés pour leur cordialité. Cela tenait certainement en partie au vin chaleureux qu'ils faisaient boire généreusement à leurs hôtes. Malgré l'obligation scolaire et l'enseignement exclusif du français, ils s'exprimaient entre eux dans le dialecte provençal, avec un fort accent local par lequel ils se distinguaient des habitants des villages environnants.

La construction des maisons

Les demeures n'étaient pas délaissées. Il faut toutefois reconnaître que l'on n'apportait pas à leur construction le même soin que dans des contrées moins méridionales. Les plus anciennes appartiennent presque toutes au type provençal, dit de la "maison-bloc". Il s'agit d'habitations en hauteur qui superposent jusqu'à trois à quatre étages.

Tout en haut des maisons, le grenier, souvent ouvert au midi par une petite ouverture carrée surmontée d'une poulie, servait à la fois à l'engrangement et au séchage des récoltes. D'une manière générale, les fenêtres sont étroites, de même que les portes, assurant ainsi une bonne protection envers la froidure des soirées d'hiver ou l'excès de soleil. La lumière est arrêtée aussi par des volets dont la partie inférieure s'entrouvre vers l'avant. Il n'y a pas de balcons, sauf ceux à armature métallique qui ont été surajoutés au début du siècle.

Certes, des maisons plus modernes avaient été construites à la fin du XIXe siècle. Leur apparence, qui se voulait bourgeoise, échappait déjà au type rural traditionnel.

Les rues du village

De la place Sainte Barbe, on suit une rue étroite qui était jadis dallée en pierre. Certains regrettent la disparition de ces larges pavés qui sont encore visibles sur d'anciennes cartes postales. Mais il faut aussi imaginer l'aspect de cette voie lorsqu'elle se présentait alors sous la forme d'un méchant chemin de terre, raviné par les eaux. Son apparence était d'autant moins agréable que les habitants avaient la fâcheuse, quoique utile habitude, de fabriquer du fumier devant leurs portes et de laisser divaguer librement les bêtes de basse-cour. Il en était de même un peu partout dans le village. Heureusement, la pente naturelle de ces ruelles facilitait leur nettoyage, les jours de pluie.

On traverse le vieux Planestel qui est toujours, avec sa fontaine, le carrefour le plus animé du village. On laisse à droite la rue de la Soucare où se réfugiaient jadis les sorcières, nombreuses paraît-il dans ce pays. La rue du Château tire son nom de l'ancienne demeure des seigneurs de Villeneuve qui est située à droite. De chaque côté de la rue se remarquent de beaux encadrements de portes remontant au XVIIIe siècle. Quelques pas plus loin, on rejoint les escaliers qui descendent de la charmante Place du Verger.

En dessous de cette place, un lavoir public a été édifié à la fin du siècle dernier. C'était alors un progrès merveilleux pour les lavandières qui n'étaient pas obligés de se rendre aux sources ou à la rivière. Les belles pierres calcaires, tirées du baou ou de la carrière de Fongery et longuement polies par le frottement du linge, gardent le souvenir des humbles travaux quotidiens.

A gauche, les larges gradins de la rue de la Tour ou Tourriou mènent vers le quartier de la Ferrage. Cette rue bordée de maisons anciennes et dévalant en ligne droite, semble avoir été tracée le long de l'enceinte du village. La tour située à l'angle figure sur les cartes postales sous le nom de Tour Sarrasine. Il s'agit en fait d'un élégant colombier situé à l'un des angles du bourg. Ses assises reposent sur un bloc caractéristique de "brèche de Saint-Jeannet".

La rue plane qui fait suite s'appelle la rue Sainte-Claude. Son nom provient d'une ancienne chapelle de pénitents bâtie au XVIe siècle. Restaurée au XVIIe siècle, ce lieu du culte avait été vendu à l'époque de la Révolution, et converti en maison d'habitation. A l'extrémité de la rue, sur la gauche, se trouvait l'hôpital Saint-Jacques. C'est là qu'étaient hébergés les miséreux et les vagabonds de passage dans la commune. On distingue encore la porte, dont la clé de voûte porte la date de construction, 1679.

En village méditerranéen, Saint-Jeannet était entouré d'oliviers, bien alignés sur les planches descendantes. Ce sont pour la plupart des Pandouliers, dont le fruit petit et allongé donnait l'huile la plus fine. Autrefois, ils étaient soigneusement élagués tous les trois ans. A la fin de chaque hiver, le sol était bêché et labouré. On enfouissait à leur pied des engrais humains, de vieux cuirs, des chiffons de laine, du marc de raisin, etc. Malgré ces efforts la récolte demeurait aléatoire. Le froid, la neige, un temps pluvieux ou un vent fort, l'attaque du kairoun (un insecte dont les larves rongent la pulpe de l'olive), suffisaient à ruiner les espoirs des populations. Au total les agriculteurs ne pouvaient compter que sur une bonne récolte tous les quatre à cinq ans. Beaucoup de ces arbres ont été arrachés au XIXe siècle pour faire place, à la vigne d'abord, puis aux cultures florales. les autres ont plus ou moins bien résisté au manque de soins et au gel. Mais leurs troncs noueux et leurs feuilles argentées contribuent toujours à embellir le paysage et à lui donner son caractère éminemment méditerranéen.

La place de l'église

La place de l'église était autrefois le centre vital du pays. C'est là que se mêlaient, les soirs d'été, les habitants de toutes les classes de la société villageoise. Les bancs de pierre sur lesquels ils s'asseyaient pour discourir sont encore en place le long du mur de la chapelle et devant le presbytère et présentent toujours un beau poli, signe d'un long usage. De cette époque, qui n'est pas tellement lointaine, subsiste aussi la fontaine édifiée en 1875. Des mains bourgeoises, sobres mais harmonieuses, ferment les trois côtés du rectangle.

La chapelle des pénitents blancs

En face, se dresse la façade non moins sévère de la chapelle des pénitents blancs. C'était une ancienne bergerie dans laquelle la confrérie s'était installée en 1645. On voit encore dans le mur des meurtrières qui servaient à la défense du village. Elle est dominée à l'ouest par un clocheton construit en 1816. A l'Est, elle s'appuie à la grande tour carrée et crénelée, édifiée en 1667, qui sert de clocher à l'église paroissiale. L'église et la chapelle, tout en étant rassemblées sous une toiture commune, forment néanmoins des bâtiments distincts. On y entre par deux portails datant de la fin du XIXe siècle.

La chapelle des Pénitents est placée sous le patronage de Saint-Bernardin de Sienne. Vendue pendant la révolution, la chapelle servit de salle de séance à l'assemblée communale et fut ensuite le siège de la Société populaire. Rendue à sa destination première en 1803, elle appartient maintenant à la municipalité. C'est un édifice modeste de forme rectangulaire, qui mesure à peine 100 m². La voûte est en plein cintre. Une seule fenêtre haute et une rosace donnent un peu de lumière.

L'église paroissiale

Celle-ci a été construite entre 1661 et 1666 par des maçons cannois. Elle est bâtie sur un plan rectangulaire et ne comporte ni abside ni transept. Sa surface est de 300 m². Les seules ouvertures consistent en trois fenêtres hautes et une rosace dont les vitraux réalisés au XIXe siècle ne dispensent qu'une faible clarté. La tribune située au-dessus de l'entrée date de l'année 1810. L'ornementation intérieure reste sobre.

Le sol est recouvert d'un carrelage de terre cuite refait sans doute entre 1850 et 1875. Sous ces modestes carreaux, usés par les pas de plusieurs générations de fidèles, ont été enterrés de nombreux membres de la famille de Villeneuve ainsi que quelques ecclésiastiques et plusieurs bourgeois du lieu. Le seul étranger à y avoir été inhumé est le Lorrain François d'Haussonville. Il est mort ici, en février 1747, pendant la guerre de succession d'Autriche, alors que le régiment du Dauphiné, dont il était colonel, tenait garnison à Saint-Jeannet. Une ordonnance royale ayant interdit de creuser des sépultures dans les églises, cette pratique a cessé depuis 1776.

Le Panorama

Il se situe derrière l'église, sur la place sur le Four. D'une terrasse en partie couverte on découvre à travers deux très beaux arceaux de pierre un panorama splendide. Sur cent quatre vingt degrés, la vue s'étend, par beau temps, depuis le col de Braus jusqu'au montagnes de l'Estérel. L'agglomération niçoise se cache derrière les collines dominant le Var.

La Ferrage

La rue de la Ferrage déclive et passe devant l'ancien cinéma du bourg, le Magique Cinéma. C'est dans ce local, où se trouvait le dernier four à pain qu'a été aménagé la "Maison du Four à Pain". Cette rue permettait de se rendre plus aisément à la chapelle Saint Jean-Baptiste des Pénitents noir.

Le chemin s'insinue ensuite dans les champs et jardins de La Ferrage. Ce terme (Ferrage, Farrage ou Ferratge) désigne en langage provençal, les terres les plus riches, les lieux fertiles situés au voisinage du village, et où la culture prend l'allure de jardinage. Effectivement, cet endroit, est bien abrité des vents froids.

Les portes

La porte de la Poudrière existait déjà au XVe siècle. Elle avait été construite à la fin du Moyen Age, en même temps que la porte Sainte Barbe, la porte du Verger et la porte de Contardy, pour protéger le village des pillards et des porteurs d'épidémies. La charmante Porte de la Ferrage n'a été ouverte qu'en 1758. Elle donnait accès aux jardins de la Ferrage.

La Chapelle

La chapelle Saint Jean-Baptiste des Pénitents noir est un beau bâtiment, assez grand et somptueux malgré un clocher en brique rouge, qui le surmonte, qui est un ajout pas très heureux de la deuxième moitié du XIXe siècle.

L'intérieur de la Chapelle est quelque peu délabrée mais garde encore beaucoup de traces de son ancienne splendeur. La voûte est en plein cintre. La nef très simple, se termine à l'Ouest par une abside en cul-de-four. Elle est éclairée par deux fenêtres hautes sur la façade sud, et une fenêtre située au-dessus de la porte d'entrée. La décoration consiste en une simple corniche moulurée. Sous le dallage reposent quelques épouses et filles de frères pénitents inhumées ici au XVIIIe siècle.

L'eau

C'est à l'usine élévatoire, une maisonnette construite en 1934, qu'aboutissent à raison de 18 litres à la seconde, les eaux captées dans les sources dominant la Cagne. Sur l'usine élévatoire, une plaque rappelle que le village a fêté en 1976, le centenaire des premiers travaux d'adduction d'eau.

L'eau était conduite par des canalisations en fonte dans un bassin placé au-dessus de l'usine. Un cinquième environ du liquide canalisé était hissé, à raison de trois à quatre litres à la seconde, jusqu'au château d'eau situé sur la place du Verger. De là, un réseau de distribution alimentait le lavoir public et cinq fontaines (le Verger, la Ferrage, le Planestel, la Lauve et l'Eglise). Le reste était récupéré pour irriguer des terrains se trouvant en contrebas.

Le chemin de fer

La ligne de chemin de fer a été ouverte en 1892. L'exploitation de cette voie a été abandonnée à la fin de la dernière guerre, par suite des destructions opérées sur de nombreux ouvrages d'art. La Compagnie des chemins de fer du sud de la Provence, déjà concurrencée par le développement des transports routiers, n'a pas voulu en entreprendre la reconstruction.

Après un trajet de 21 km comportant la traversée du Var au pont de la Manda, une lente montée au pied du château et le passage sous le col du Peyron par un tunnel mesurant près de 1000 mètres, les trains aboutissaient à la petite gare desservant à la fois la Gaude et Saint-Jeannet. Le bâtiment désaffecté existe encore. Mais la guinguette fleurie et accueillante où le voyageur se réconfortait d'un verre de vin avant d'entamer la longue montée vers le village, a également disparue faute de clientèle.

La ligne continuait son pittoresque périple vers Vence, Grasse et Draguignan que l'on pouvait atteindre en une demie journée. Après avoir quitté la gare, le train franchissait la Cagne en suivant la courbe élégante d'un beau viaduc de huit arches qui domine de 35 mètres le fond du ravin.

La Vigne

Le quartier des Sausses est le domaine de la vigne. Sur le promontoire que forme une longue avancée rocheuse, les Romains avaient vraisemblablement installé des bâtiments agricoles. On y a découvert beaucoup de tessons de poteries ainsi que des tuiles ou tegulae. On peut encore y voir des murs en petit appareillage, maintenant englobés dans les terrasses qui ont été construites ultérieurement. C'est ici le domaine de la vigne. Grâce à quelques hectares soigneusement cultivés, le vin de Saint-Jeannet n'a pas encore totalement disparu de la table des amateurs. Mais qu'il est loin le temps où les raisins indigènes comme le Braquet, la Folle et le Négret s'étendaient sur une grande partie du terroir, apportant aux viticulteurs, sinon la fortune, du moins l'aisance.

Extraits de textes d'après le livre de Georges Carrot, Docteur en histoire

"Saint-Jeannet Village de Provence"

L'entrée de Saint Jeannet dans le monde de la technique

Les productions traditionnelles comme les fruits et les primeurs trouvaient des débouchés intéressants dans les villes du littoral. Leur acheminement se trouva grandement facilité dès 1892 par la mise en service de la voie ferrée qui reliait Saint Jeannet, d'une part à Nice, d'autre part à Vence et à Grasse. L'année suivante, on construisit la route stratégique n° 209 dont le tracé, du Peyron à Vence, abandonnait le vieux chemin du vallon des moulins pour adopter celui plus facile de l'actuelle route départementale. Quatre ans plus tard, cette voie très roulante atteignait Gattières. En 1903, elle aboutissait enfin au Pont de la Manda, ouvrant ainsi un accès directe et rapide sur les itinéraires de la vallée du Var.

Il en était de même pour l'électricité dont l'installation rudimentaire, mais assez efficace, venait d'être réalisée. C'était une idée du maire Louis Clary. La mort l'empêcha de l'exécuter. Mais sa veuve eut à cœur d'y donner suite. Elle fit don en 1902, à la mairie, d'une ancienne forge qui était située sur la rive droite de la Cagne, à proximité de l'ancienne route de Vence. Une dynamo y fut montée qui transformait l'énergie hydraulique en courant électrique. Son fonctionnement, assuré par un concessionnaire, permit d'éclairer gratuitement les principales rues du village et de fournir de l'électricité aux particuliers qui en désiraient. En 1907, une centaine de maisons profitaient de ce service et leurs habitants avaient déjà relégué définitivement les antiques lampes à huile, comme les modernes lanternes à pétrole.

 

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